Réalité augmentée en salle d'opération

Enfin de bonnes nouvelles en provenance d'un hôpital : une équipe de l'Hôpital universitaire Balgrist a réalisé avec succès la première opération de la colonne vertébrale par navigation holographique projetée directement sur le patient. Cette technologie a été développée à l'Hôpital universitaire Balgrist dans le cadre d'un projet auquel participe l'EPF de Zurich.

Grâce à des années de recherche, la réalité augmentée (RA) fait son entrée dans les salles d'opération. Une étape importante a ainsi été franchie. Début décembre 2020, la première opération avec navigation holographique a eu lieu à l'Hôpital universitaire Balgrist. Selon une Communiqué de presse le spécialiste de la colonne vertébrale Mazda Farshad, directeur médical de l'Hôpital universitaire Balgrist, a opéré avec l'aide de lunettes AR (HoloLens 2).

Cette opération marque le début d'un essai clinique randomisé et contrôlé qui évaluera les avantages de cette innovation chirurgicale. Il s'agit de la première étude de ce type au monde. On parle d'un moment historique dans la salle d'opération.

AR "élargit les sens du chirurgien".

Des représentations 3D de l'anatomie concernée sont générées sur la base d'imageries CT et projetées directement sur le champ opératoire pendant l'opération. Les chirurgiens voient cette anatomie 3D de la personne à opérer à l'aide de lunettes AR. Le logiciel de navigation AR guide les étapes critiques de l'opération. Il montre par exemple la pose exacte d'une vis au bon endroit et selon le bon angle.

"L'Hololens élargit les sens d'un chirurgien et améliore sa capacité de perception", explique Farshad, qui poursuit : "Nous entrons ainsi dans une nouvelle ère de la chirurgie, qui doit être élaborée scientifiquement en conséquence". Meboldt, codirecteur de SURGENT, est lui aussi ravi : "La collaboration entre des professionnels de la santé visionnaires comme Mazda Farshad et des chercheurs de l'université et de l'EPF de Zurich est une aubaine pour tous les participants et constitue la base de ce succès".

Le patient avait des vertèbres lombaires usées, un canal vertébral fortement rétréci et, en conséquence, de fortes douleurs et des troubles de la sensibilité dans les jambes. Il se porte bien après l'opération. "Je vais très bien", dit-il, "j'ai déjà vu des images et je suis fasciné que cela soit possible. Bien sûr, je suis aussi fier d'avoir été le premier patient à vivre cela".

Source : balgrist / ETH
 

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