En 2019, le roman de Günter Grass aura 60 ans. La maison Grass de Lübeck le commémore en reconstituant une épicerie coloniale et mise sur la RV.
La maison Günter Grass est en travaux. Les visiteurs qui entrent dans l'exposition trouveront à l'avenir dans l'antichambre un Magasin de denrées coloniales. Et pas n'importe lequel, celui de la "Tambour de plomb". Ce roman, qui compte parmi les plus importants de la littérature allemande d'après-guerre et qui rappelle à certains leurs années de lycée, fêtera l'année prochaine son 60e anniversaire. La boutique le rappelle, tout comme le petit magasin que les parents de Grass tenaient dans le Labesweg à Gdansk.
On trouve sur les étagères de vieilles boîtes de Persil et du sel à récurer Ata, le tout minutieusement recherché et fidèle à l'original, comme dans les années vingt et trente. Il y a des bouteilles en osier, des sacs, des pots et des boîtes. Des saucisses sont alignées, des sacs laissent apparaître des oignons et des pommes de terre - même s'ils sont en plastique. Des cartes à jouer rappellent le légendaire "Tambour de plomb"-Skat" dans le bureau de poste de Gdansk en ruines. Il y a des marrons, des batteurs de tapis et des bonbons avec le logo du Blechtrommel. Et Tambours en tôle sont bien sûr aussi disponibles, finement empilés et peints en rouge et blanc. Sur le comptoir se trouve une vieille balance imposante, et quand on est petit comme Oskar MatzerathDans la salle d'attente, on peut disparaître par une porte dans le comptoir et ressortir par une autre.
Ce n'est pas un hasard, explique le directeur de la maison Grass, Jörg-Phillip Thomsa. La maison doit être "un musée pour tous" et s'adresser aussi bien aux enfants qu'aux adultes. Et l'on continuera à miser davantage sur les médias modernes. Ainsi, dans la réplique du magasin, il y a certes des stations d'écoute et d'odorat qui permettent de découvrir le roman de manière sensorielle, on peut passer la main à travers une petite porte en tissu et deviner ce que l'on tient soudain dans la main, mais dans la pièce suivante, le monde analogique devrait se transformer en monde virtuel à partir du début de l'été.
Grâce à des lunettes de réalité virtuelle, on pourra alors voir comment Oskarchen tombe fatalement dans les escaliers de la cave et bien d'autres choses encore. "Nous essayons de transmettre la littérature d'une nouvelle manière", explique Thomsa. La maison Grass ne deviendra certes pas un haut lieu des jeux vidéo, mais les nouveaux médias recèlent "un potentiel énorme".
Source : ln-online